PRINCIPES DE LA MÉDECINE SELON LA TRADITION

Dans la confusion actuelle que l’idéologie scientifique semble de moins en moins capable de dominer, les hommes se demandent si la conception du monde des civilisations traditionnelles, si différentes de la nôtre, n’apporterait pas les réponses, sans lesquelles on ne peut vivre, aux problèmes fondamentaux de l’être humain, tant dans sa signification que dans son origine et son devenir. La vision de l’homme traditionnel est globale : il n’y a pas de cloison entre profane et sacré. A vrai dire, le profane n’a pas de réalité. Tout est sacré et tout être, tout objet, ne fait que manifester la seule Réalité Principielle. Ce n’est que lorsque ce lien n’est plus perçu que la signification de l’homme se perd et que semble apparaître le profane. Dans les sociétés traditionnelles, la médecine, comme toute philosophie, toute discipline ou activité, part de cette vision globale de l’homme. L’homme y est pris dans sa totalité, ce qui implique d’abord la reconnaissance de ce caractère sacré, de sa nature divine permanente, même si celle-ci est oubliée, oubli qui est à l’origine de tous les déséquilibres, de toute maladie. La médecine aura pour ambition de rétablir dans la norme cet homme malade ou, du moins, d’œuvrer dans ce but. Gilles Andrès, Président de l’Association Française d’Acupuncture, pratique et enseigne l’acupuncture depuis de nombreuses années déjà. Ce livre, de lecture facile et attrayante, expose clairement l’optique traditionnelle en général et son application particulière qu’est la médecine dans toutes les civilisations du passé, certaines encore vivantes. Notre civilisation occidentale moderne, qui se croit naïvement au sommet de l’évolution, semble bien, en effet, détenir la triste exclusivité d’ignorer ce qui fait la grandeur de l’homme en le coupant de son origine, d’en négliger donc la part la plus importante, la seule importante. Ce livre, à travers la médecine traditionnelle, à travers la médecine chinoise, celle de Paracelse et celle de la Grèce antique – on sera surpris de constater la minceur de certaines thèses habituellement admises -, introduit dans une perspective où il est peut-être encore possible de se placer, pour le plus grand bien de l’humanité.