Enki BilalLA COULEUR DE L’AIR
RELIÉ
« Ils ont accosté. Ils ont débarqué sur notre terrasse, couverts d’un concentré noir de suie grasse et fétide… Ils paraissaient perdus, terriblement déconnectés de tout… Et d’eux-mêmes d’abord… Surtout d’eux-mêmes… » Après Animal’z et Julia et Roem, voici enfin le troisième volet de la trilogie événement signée Enki Bilal. Dans un ciel sens dessus dessous ponctué d’immenses masses nuageuses aux allures menaçantes progresse le Zeppelin sinistré Garbage et son équipage incongru : un couple de passagers de hasard embarqués à Tanger, Anders Mikkeli et Esther Roblès, deux jumelles orphelines sujettes à de mystérieuses crises de citations littéraires, leur garde du corps et le cadavre démembré du pilote de l’appareil, suspendu à ce qui reste de sa nacelle détruite. Dans les soutes, un mélange de déchets nucléaires instables et d’armes atomiques en état de marche, indice probable des visées terroristes du Garbage. Balloté au gré de la violence des vents, ses équipements verrouillés sur navigateur automatique, l’aérostat semble totalement livré à lui-même, et pourtant… Pourtant quelque chose suggère qu’il y a peut-être là un dessein, une volonté, une direction. Car au même moment, nombre des personnages croisés au fil des deux précédents volumes de la trilogie – Ana et Lester, Bacon et son dauphin hybride, Julia, Roem et Lawrence, l’ex-aumonier militaire – se sont eux aussi mis en mouvement, comme mûs par un appel secret. Leur périple annonce-t-il le stade terminal du « coup de sang » planétaire ? S’agit-il des prémisses de la troisième guerre mondiale annoncée, qui mettra ainsi un point final à la crise environnementale généralisée ? Ou d’autre chose encore, divergeant de tout ce qu’on pouvait imaginer ? Toujours magistral, tant dans la puissance et l’originalité de son récit que dans son traitement graphique et chromatique exceptionnel, Enki Bilal apporte un point final à la trilogie amorcée dans Animal’z et poursuivie dans Julia et Roem. L’un des titres les plus attendus de la fin d’année. Enki Bilal publie sa première histoire en 1972, Le Bol maudit, dans le journal Pilote. Son premier album, La Croisière des Oubliés, sur un scénario de Pierre Christin paraît en 1975 aux Humanoïdes Associés. Avec le même scénariste, il signera entre autres les Phalanges de l’Ordre Noir (1979) et Partie de Chasse (1983) chez Dargaud. C’est en 1980 qu’il débute dans Pilote la trilogie Nikopol, qui lui apportera la reconnaissance du public et des critiques. En 1987, il reçoit le grand prix du festival d’Angoulême. En 1998, le premier volume de sa nouvelle trilogie Le Sommeil du Monstre paraît, suivit en 2003 par 32 décembre. Enki Bilal s’intéresse aussi au cinéma, il a réalisé en 1989 son premier long métrage : Bunker Palace Hôtel. Tykho Moon en 1997 et Immortel en 2004 (libre adaptation de son album la Foire aux Immortels), témoignent de sa passion pour le 7ème art. Il vit aujourd’hui à Paris.
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