Littérature francophone

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  • Clémentine Autain

    DITES-LUI QUE JE L’AIME

    POCHE 4,30

    Comédienne culte, aujourd’hui oubliée, Dominique Laffin crève l’écran dans les années soixante-dix. Femme radieuse et brûlée, en quête de reconnaissance et de liberté, elle décède brutalement en 1985, à trente-trois ans. Sa fille Clémentine en a douze.L’étoile du cinéma était aussi une mère en souffrance. Avec elle, les rôles étaient parfois inversés tant il lui était difficile de prendre soin de sa fille. Il aura fallu trente ans et les questions de ses propres enfants pour que Clémentine Autain se retourne vers le passé et vers cette mère « partie sans un mot » qu’elle avait dû effacer pour se construire. Elle entreprend alors de retrouver ce qu’elle lui doit en même temps que les souvenirs d’une enfance hors norme, et en tire un récit d’une grande douceur, une lumineuse lettre d’amour.Un ouvrage bouleversant. Annick Cojean, Le Monde.Un livre bref, poignant, serré comme la tragique destinée qu’il exhume. Grégoire Leménager, L’Obs.

  • Louis Aragon

    AURÉLIEN

    POCHE 7,75

    “La seule chose qu’il aima d’elle tout de suite, ce fut la voix. Une voix de contralto chaude, profonde, nocturne. Aussi mystérieuse que les yeux de biche sous cette chevelure d’institutrice. Bérénice parlait avec une certaine lenteur. Avec de brusques emballements, vite réprimés qu’accompagnaient des lueurs dans les yeux comme des feux d’onyx. Puis soudain, il semblait, très vite, que la jeune femme eût le sentiment de s’être trahie, les coins de sa bouche s’abaissaient, les lèvres devenaient tremblantes, enfin tout cela s’achevait par un sourire, et la phrase commencée s’interrompait, laissant à un geste gauche de la main le soin de terminer une pensée audacieuse, dont tout dans ce maintien s’excusait maintenant.”

  • Philippe Delerm

    LA CINQUIÈME SAISON

    POCHE 3,95

    “Un jour tu t’es laissée glisser vers un ailleurs qui te guettait de sa force tranquille et blanche… Pour une raison inexpliquée la 2 CV… a quitté… et percuté… …est décédée dans la soirée… Je n’ai pas lu dans un journal ces mots qui ont dû y figurer, qui sont si secs et rassurants pour parler d’une mort bien propre à effacer.Tu ne liras jamais ces pages que j’écris dans une école sage au vent mouillé d’automne.”

  • Isabelle Desesquelles

    JE VOUDRAIS QUE LA NUIT ME PRENNE

    POCHE 4,65

    Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n’a pas la voix d’une petite fille et ses mots sont ceux d’un mystère cruel. Que s’est-il passé pour que l’innocence se borde ainsi de noir ? Plongée vertigineuse et poétique dans l’univers de l’enfance, J e voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre troubles et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir. Cet ouvrage a reçu le Prix Femina des Lycéens ” Porté par la sublime plume d’Isabelle Desesquelles, ce roman prend aux tripes autant qu’il éblouit. ” Amandine Cirez – Version Femina ” Lumineux et fort, d’une gravité bouleversante. ” Michel Abescat – Télérama ” Ce roman mystérieux et poétique est une ode à la magie de la littérature, à sa capacité de retenir l’enfance, de ressusciter le passé, de vaincre la nuit. ” Claire Julliard – L’ObsPrix Femina des lycéens – 2018

  • Michel Déon

    UNE AFFICHE BLEUE ET BLANCHE

    POCHE 1,50

    et autres nouvelles

    Dans une petite île grecque, un village portugais, au bord d’un lac italien ou dans une station balnéaire, les couples se forment, s’aiment, se mentent et se quittent… Avec pudeur, tendresse et nostalgie, Michel Déon observe et raconte les hommes et les femmes, le désir et la passion qui les lient… ou les séparent.

  • Marc Dugain

    HEUREUX COMME DIEU EN FRANCE

    POCHE 5,50

    “Mon père est rentré avec un regard de déterré accompagné d’un médecin reconnaissable à sa mallette en cuir. L’exécution du plan commençait. Le médecin m’a parlé d’une méningite foudroyante pour écourter la pièce de théâtre. Les plans avaient changé. Je devais partir dans les trois jours, la nuit de ma mise en bière. Pendant les deux journées qui ont suivi, il a effectué un incessant ballet entre son cabinet et la maison. Ma mère, dans son rôle comme si elle sortait du conservatoire, s’ouvrait à qui voulait l’entendre que son fils était atteint d’une méningite virale. Le genre d’annonce qui tient les compatissants éloignés. Je suis mort le lendemain soir. Le médecin a signé le certificat de décès. Je me suis habillé dans mon seul costume. Ma mère m’a maquillé, blafard.”

  • Philippe Doumenc

    CONTRE-ENQUÊTE SUR LA MORT D’EMMA BOVARY

    BROCHÉ 4,25

    Elle s’appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l’amour, elle a vécu d’illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d’arsenic – c’est du moins ce que prétend Flaubert. Or c’est un fait reconnu que l’arsenic, en une seule prise, n’est presque jamais mortel… Voici ce qui s’est réellement passé : au chevet de la jeune femme, deux médecins ont été appelés. L’un relève des traces discrètes de contusions ; l’autre pourra témoigner des derniers mots chuchotés par Emma : “Assassinée, pas suicidée.” Deux policiers de Rouen sont dépêchés àYonville afin d’élucider l’affaire. Et voilà bientôt plusieurs suspects : un mari cocu, un prêteur sur gages, deux femmes de caractère, un cynique libertin, un pharmacien concupiscent… Dans le décor médiocre et petit-bourgeois où Emma suffoquait d’ennui, Philippe Doumenc orchestre une contre-enquête brillante et talentueuse qui nous révèle enfin ce que Flaubert lui-même feignait d’ignorer. «Philippe Doumenc, qui a fait carrière dans l’aviation longcourrier, vit à Paris. Il est l’auteur de trois autres romans – »Les Comptoirs du Sud« (Seuil, prix Renaudot, 1989), »En haut à gauche du paradis« (Seuil, 1992), »Les Amants de Tonnégrande« (Seuil, 2003) – et d’un recueil de récits : »Un tigre dans la soute «(Actes Sud, 2008).»

  • Jean-paul Dubois, Maria Duenas

    LA SUCCESSION

    POCHE 4,45

    Sous le soleil de Miami, entre deux tournois de cesta punta, Paul et son chien s’exercent à la pratique du bonheur. À Toulouse, son père, le docteur Adrian Katrakilis, se suicide. Une habitude, presque un art de vivre dans cette étrange famille. De retour en France, Paul sera confronté à la réalité d’un héritage qu’il n’imaginait pas, une terrifiante succession.Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse, où il vit actuellement. Il a obtenu le prix Femina en 2004 pour Une vie française.« L’un des meilleurs crus d’un Jean-Paul Dubois visiblement au sommet de son art. »L’Express« Une histoire de famille bondissante, allègre, généreuse. »Le Figaro« Un des romans les plus bouleversants de Jean-Paul Dubois. »Libération

  • Patrick Cauvin

    POURQUOI PAS NOUS ?

    BROCHÉ 2,50

    Jacqueline PUISSET. Célibataire. 40 ans. Libraire à Perpignan. Cultivée. Dotée d’un strabisme divergent qui lui donne un air rêveur. S’occupe du ciné-club et du troisième âge. Vie amoureuse : néant. Philippe LIPINSKY. Catcheur. Nom de ring : Mephisto KING. 125 kilos. Vit à Montmartre. Pratique l’aquarelle. Egalement célibataire. Bon fils. Vie amoureuse : néant. Signe particulier commun : ils se considèrent laids. Jacqueline et Philippe étaient faits pour la solitude. Patrick CAUVIN les réunit. Jamais personne avant lui n’avait abordé un tel sujet avec une telle tendresse, avec autant d’humour, de délicatesse et d’émotion. POURQUOI PAS NOUS ? Une très belle histoire d’amour par l’auteur de L’AMOUR EST AVEUGLE, MONSIEUR PAPA, E=MC² MON AMOUR.

  • Patrick Cauvin

    NOUS ALLIONS VERS LES BEAUX JOURS

    BROCHÉ 3,00

    En 1944, la propagande nazie fit tourner un film destiné principalement aux représentants de la Croix-Rouge internationale, intitulé Le Führer offre un village aux Juifs. On y voyait, dans une atmosphère de joie et de travail, évoluer des juifs “heureux” dont la plupart furent exécutés après le tournage. Ce fut sans doute, par l’intermédiaire du cinéma, l’acte de mystification le plus cynique et le plus tragique qui ait été commis. Cet épisode historique a inspiré à Patrick Cauvin un roman bouleversant. Parmi les romans de Patrick Cauvin, qui sont tous des succès mondiaux et la plupart portés à l’écran : L’Amour aveugle, Monsieur Papa, E = mc2 mon amour, Huit jours en été, Nous allions vers les beaux jours est le plus grave, le plus poignant. Ses héros, Paul Levin et Victoria Shemin, dont l’amour est broyé par l’histoire, sont inoubliables.

  • Sophie Chauveau

    L’OBSESSION VINCI

    POCHE 6,10

    Qui était vraiment Léonard de Vinci ? On connaît l’inventeur virtuose, le scientifique précurseur… mais qu’en est-il de l’homme, des ressorts de sa créativité ? Des bas-fonds de Florence à la forteresse de Ludovic Le More, des campagnes guerrières de Borgia à la cour de François I??, Léonard veut tout connaître, tout essayer, tout explorer. Sa ville, Florence, le boude. Rome le rejette. Venise se méfie de lui… Pourquoi ? Quelles relations eut-il avec ses pairs, Michel-Ange et Botticelli ? Sophie Chauveau nous raconte la vie de Léonard de Vinci avec la rigueur et la puissance narrative qui ont fait le succès de La passion Lippi et du Rêve Botticelli. Elle rend ainsi hommage aux artistes qui ont, il y a cinq siècles, conquis leur liberté. “Le siècle de Florence” s’éteint avec le plus mystérieux d’entre eux.

  • David Diop

    FRÈRE D’ÂME

    POCHE 3,70

    « Un texte d’une puissance déchirante.»LibérationMoi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, j’ai vu les obus malicieux, les ennemis aux yeux bleus, le ventre ouvert de mon plus que frère, Mademba. Par la vérité de Dieu, j’ai entendu le capitaine Armand et son sifflet de mort, les cris des camarades. Ils disent que je mérite une médaille, que ma famille serait fière de moi. Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, je suis tirailleur sénégalais.Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal et est maître de conférences à l’Université de Pau. Frère d’âme a été lauréat du prix Goncourt des lycéens 2018, de l’International Booker Prize 2021 et a été traduit dans plus d’une trentaine de pays. Son second roman, La Porte du voyage sans retour est également disponible chez Points.Retrouvez le dossier pédagogique dédié au roman Frère d’âme en cliquant ici.

  • Marc Dugain

    AVENUE DES GÉANTS

    POCHE 5,50

    Al Kenner serait un adolescent ordinaire s’il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n’était pas supérieur à celui d’Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d’une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l’habite. Inspiré d’un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d’un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s’illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.

  • Jean-paul Dubois

    UNE VIE FRANÇAISE

    POCHE 5,35

    « On rit jaune parfois, on grince des dents, on admire la façon dont s’imbriquent le style, l’humour et la tragédie. » Le Monde des livresPaul Blick, fils de correctrice et de concessionnaire Simca à Toulouse, est d’abord le fils de la Ve République. Son existence, ponctuée par la succession des hommes au pouvoir, balance entre désir de révolte, confort bourgeois et recherche d’un absolu désillusionné. Marié à la fille de son patron, papa poule puis jardinier mélancolique, Paul mène une vie à laquelle chacun peut s’identifier parce qu’inscrite dans une Histoire en marche. Une vie française, qui subit le monde autant qu’elle le construit.Né en 1950 à Toulouse où il réside, Jean-Paul Dubois est l’auteur de nombreux ouvrages disponibles chez Points. Il a obtenu le prix France Télévisions 1996 pour Kennedy et moi, le prix Femina et le prix du roman Fnac 2004 pour Une vie française et le prix Goncourt 2019 pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon.

  • Philippe Delerm

    LE PORTIQUE

    POCHE 4,15

    Professeur de lettres dans un collège, Sébastien dresse à quarante-cinq ans le bilan de sa vie. Ses deux grands enfants ont quitté le foyer familial où il vit désormais avec sa femme qu’il aime. Jusqu’alors, il a toujours vécu en accord avec les choses de la vie. Il les savourait dans leur fugacité. C’est dans la capacité de goûter chaque instant que réside pour lui le bonheur. Un jour cependant, il a un malaise en classe, une fêlure est survenue : ” Un vertige, un malaise sourd, et tout de suite on sent que ça ne passera pas comme ça. ” Un sentiment diffus l’envahit alors, un vide, une inquiétude qu’il a du mal à comprendre. Pour se défaire de ce mal être, il entreprend une réflexion douce-amère sur le sens de la vie, du temps qui passe. Philippe Delerm a illustré ici la fragilité du bonheur à l’aide d’une écriture tout imprégnée du charme que lui communique la description des petites choses de la vie.

  • Philippe Delerm

    A GARONNE

    POCHE 3,35

    Dans le livre peut-être le plus personnel qu’il ait jamais écrit, Philippe Delerm retourne pour la première fois sur son enfance, et trace le portrait tendre et nostalgique des lieux et personnages qui l’ont vu grandir chaque été. L’auteur nous ouvre les portes de la Mascagne, la maison de ses racines, qui fut celle de ses grands-parents puis de ses parents. Aujourd’hui, ils s’y retrouvent en vacances, toutes générations confondues. Philippe Delerm, né en 1950, voue son écriture à la restitution d’instants fugitifs, à l’intensité des sensations d’enfance. On lui doit notamment La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (1997). Également en Points : Fragiles (2001), coécrit avec sa femme Martine. ” Ça sent la prune écrasée, le galet brûlant et le bonheur perdu. Et c’est superbe. ” Le Nouvel Observateur

  • Éric Fottorino

    UN TERRITOIRE FRAGILE

    POCHE 4,50

    “Deux ans de ma vie, jour après jour, j’ai remodelé ce corps en rébellion. Mes mains ont repris chaque ligne, les sillons profonds, la courbe des épaules, de la nuque, l’aplat de son dos et jusqu’à l’arc de ses lèvres, de ses sourcils, la mâture de ses jambes, ses chevilles interminables, la déclive de ses pieds. Mais je vais trop vite. Au début, je ne pouvais pas la toucher, à peine l’effleurer. Sa peau était minée. Je la frôlais comme on frôle une catastrophe.” Clara Werner part en Norvège pour fuir son passé. Elle y croise, entre autres rencontres, un homme qui se dit accordeur de corps…Éric Fottorino explore ce territoire fragile sous la peau et rend palpable, avec pudeur et sensibilité, la douleur et la fêlure.

  • Éric Fottorino

    LE DOS CRAWLÉ

    POCHE 4,85

    Été 1976 sur l’Atlantique. Deux enfants rêvent de pays lointains. Marin a treize ans et Lisa dix. Marin raconte le sable qui brûle et autre chose qu’il ne saurait dire quand il regarde Lisa et la mère de Lisa, une ancienne Miss Pontaillac. Heureusement oncle Abel est là qui veille en douce et monsieur Archibouleau avec ses gros muscles. Et monsieur Maxence qui écoute la météo marine. Et les parties de pêche, les complets poisson, l’odeur des citronniers, heureusement. Les parents sont si décevants. Les coeurs s’écorchent. L’enfance se consume. Un jour Lisa saura nager le dos crawlé.

  • Éric Fottorino

    CœUR D’AFRIQUE

    POCHE 4,50

    « Pourquoi Larieux n’avait-il pas pensé à lui plus tôt ? Il composa les premiers chiffres de son numéro mais renonça. Il savait bien ce qui le retenait. Koler ne pouvait pas écrire. Plus exactement, il était incapable d’écrire sous le coup d’une émotion. Or l’Afrique, ce n’était qua ça : de l’émotion… » Lorsque le jeune reporter Julien Koler pose les pieds au Bangara, il ne connaît rien de l’Afrique, ni des raisons qui ont conduit Larieux, le baroudeur infirme, à l’envoyer sur des traces anciennes. Guidé par son instinct, il s’enfonce vers le Nord, là où tout semble se jouer du destin d’un peuple. Malgré la censure de la rédaction parisienne, les mots de Koler finissent par atteindre les consciences. Dans ce récit à un fil tendu, Eric Fottorino, conjugue les forces et les couleurs d’un continent pour offrir à ses héros une inépuisable source de vie : un « coeur d’Afrique ».

  • Éric Fottorino

    QUESTIONS À MON PÈRE

    POCHE 4,50

    “Longtemps je me suis interdit d’aimer deux pères à la fois. Michel, celui qui m’adopta à l’âge de dix ans, me donna son nom de Méditerranée, son temps infini, une affection aussi discrète que démesurée. En aimer un autre eût été à mes yeux une trahison. Pourtant j’avais bien sûr un père naturel, un père biologique : Maurice Maman, médecin accoucheur, Juif du Maroc, dont j’ai cru pouvoir nier l’existence après l’avoir vu à ma demande, l’année de mes dix-sept ans. Michel et Maurice se sont rencontrés une fois, le jour de mon mariage. Puis Michel s’est donné la mort le 11 mars 2008, comme je l’ai raconté dans L’homme qui m’aimait tout bas. Le moment était venu de me retourner vers mon “vrai père”, Maurice Maman, d’autant qu’une maladie orpheline menaçait de l’emporter à tout instant. Au fil de nos conversations, je suis remonté à l’oasis du Tafilalet, au sud du Maroc, source de nos origines. J’ai découvert le visage de ses parents disparus, Mardochée et Fréha. Et aussi la dignité dont il fit preuve comme Juif tout au long de sa vie, au Maroc et en France. Pour étrange que cela paraisse, c’est parfois le rôle d’un fils de reconnaître son père. “Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères”, m’a écrit Maurice. À présent je le sais.” Éric Fottorino.

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