L’ARME DOMESTIQUE

 » Plus terrible qu’un krach boursier, que la guerre en Bosnie, le vendredi noir de ce couple bon chic bon teint, blanc, riche, politiquement très sûr de lui dans une Afrique du Sud pas encore débarrassée de la peine de mort. Claudia et Harald viennent d’apprendre que Duncan, leur fils, a assassiné son ex-amant qu’il a surpris avec sa propre petite amie. […] Tout leur vie, patiemment construire à l’ombre ou à la lumière de Dieu, faite de pensées libérales et d’idées novatrices, est entre les mains d’un avocat brillant et noir. Nadine Gordimer dissèque une nature humaine prisonnière d’un monde devenu plus gris que franchement noir et blanc. Cette étude psychologique raffinée et fouillée fait monter notre adrénaline jusqu’à la plaidoirie étourdissante d’Hamilton et le jugement qu’on lit d’une traite. On reste sonné et désorienté, la tête pleine de questions sur le monde, la famille, l’éducation, la haine ou la politique, que l’auteur trop rusée soulève sans nous donner toutes les réponses. Libres à nous de devenir l’avocat de nos propres démons. «